Histoire du biberon : des tétines… et des Roberts !
Vous n’avez pas la berlue… Si l’on parle des « roberts » pour désigner en argot les seins de femmes, c’est bien en lien avec l’invention d’une tétine révolutionnaire par Edouard Robert. Cet industriel et ingénieur dijonnais commercialise en 1860 un biberon dont la tétine agrémentée d’une soupape régule le débit de lait. Le mécanisme est rapidement comparé au sein des nourrices… il sera fabriqué à des millions d’exemplaires.
Mais les biberons existent depuis l’antiquité. Des équivalents sont présents dans les vestiges romains, en terre ou en verre, petits vases fermés de faible contenance munis d’un bec.
Au Moyen âge des gravures montrent des représentations d’enfants avec des biberons issus de cornes animales.
Le biberon « limande », est une forme qui apparaît au début du 19ème siècle et perdure un siècle. Son succès s’explique par la praticité du remplissage et la possibilité de le poser sans craindre de le renverser
L’intérêt pour le biberon s’affirme en même temps que les découvertes sur l’hygiène, et la lutte contre la mortalité infantile. On identifie à la fin du 19ème les maladies infectieuses transmises par les biberons, et la stérilisation sera encouragée à la fin du 19ème.
C’est à partir de 1950 que les biberons seront munis d’une tétine à bague vissée. Ce système sera spécifique à un seul modèle, déposé, pendant un certain temps : le Bib 49.
Depuis 2008, c’est le bisphénol à présent dans les plastiques alimentaires, qui est remis en cause, et interdit dans les biberons en France depuis 2010. Il est considéré comme un perturbateur endocrinien, et suspect d’augmenter les risques de diabète et de maladies cardio-vasculaires. Aujourd’hui son interdiction est confirmée en France dans les contenants alimentaires, mais encore discutée en Europe.
Ressources bibliographiques :