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Lexique
A ne pas confondre avec un dictionnaire exhaustif. Il a pour objet d’éclairer des mots, des concepts, des pratiques qui sont utilisés dans PSFP et, plus largement, dans le champ de la parentalité et du soutien à la parentalité.
Lexique spécifique à PSFP
- PSFP, pour Programme de Soutien aux Familles et à la Parentalité est l’appellation française du programme américain originel : Strengthening Family Program. Cette déclinaison a été choisie par les 38 premières familles bénéficiaires du programme en France ; elles ont voulu témoigner ainsi de l’impact général qu’elles ont ressenti, d’abord, sur le climat apaisé dans leurs Familles, avant d’analyser que c’est bien les changements dans leurs manières d’exprimer leur Parentalité, leurs pratiques parentales, qui en avait été le levier.
- Une édition de PSFP, c’est un cycle de 14 ou 12 sessions selon l’âge des enfants auxquels le programme s’adresse
- Une session de PSFP, c’est un atelier structuré où parents et enfants sont accueillis sur deux temps : le premier simultané, le deuxième commun. Il y a 14 sessions dans le PSFP 6-11 et 12 sessions dans le PSFP 3-6
- Un animateur PSFP est un professionnel formé spécifiquement à l’animation du programme. Cette formation comprend des éléments théoriques sur la parentalité, les fondements, pratiques et résultats de PSFP. Les animateurs sont généralement issus des associations et/ou services municipaux des villes où PSFP est implanté.
- Une implantation de PSFP c’est l’ensemble des étapes de la stratégie de mise en place du programme dans un site, ville, quartier, maison des familles, CCAS, … L’implantation se fait au travers d’informations et de formations de différents acteurs ; elles s’échelonnent sur quelques mois.
- Un développeur local est une structure associative, formée par le développeur national pour accompagner les implantations sur son territoire géographique
- Le développeur national de PSFP est le CODES 06
Apprentissage social
La théorie de l’apprentissage social met en évidence la force des interactions sociales dans la progression de chacun. En effet, on peut s’inspirer des stratégies de réussite d’une personne en observant comment elle parvient au résultat escompté, puis tenter d’adopter les mêmes stratégies, ou les adapter à sa situation personnelle.
Attachement
Les liens d’attachement sont les premiers liens affectifs qui se tissent entre le bébé et ses parents.
Attention positive
Donner de l’attention positive, c’est profiter de chaque interaction avec son enfant pour lui signaler sa satisfaction à le voir agir, se comporter. « J’ai vu que tu avais fermé la porte doucement, merci ! Tu t’es lavé les dents sans que je te le demande, bravo. » C’est lui décrire les éléments d’observation qui fondent notre satisfaction. Ce partage régulier a des bénéfices récurrents sur la relation parent-enfant. Il apaise le parent en l’orientant sur les comportements « appropriés* » de son enfant, et évite de multiplier les échanges trop fréquents au sujet des reproches sur les comportements « inappropriés ». Il apporte à l’enfant une meilleure compréhension des attentes du parent, et des signes de reconnaissance positifs essentiels à la construction de sa confiance en lui. Il adoucit les relations parents-enfants.
*Appropriés aux valeurs éducatives familiales
Compétence parentale
C’est un savoir-faire en action, un ensemble de connaissances et de savoirs sur les interactions humaines qui permettent de remplir ses missions éducatives de parent. Les compétences parentales comprennent toutes les compétences psychosociales du parent lui-même, plus deux qui interviennent dans sa relation avec son enfant : la compétence de soutien, qui vise à apporter à l’enfant de l’affection, de l’attention positive et des encouragements, et la capacité de supervision, qui vise à mettre en place des limites claires et une discipline progressive et non-violente.
Compétence psychosociale
Une compétence psychosociale est une qualité de l’individu qui l’aide à faire face aux défis de la vie. Parmi ces compétences, on peut citer la capacité à communiquer efficacement, à développer son empathie, à identifier et gérer ses émotions ou à utiliser son esprit critique.
Confiance en soi
La confiance en soi c’est l’amour raisonné de soi-même. C’est l’évaluation positive de soi, fondée sur la conscience de sa propre valeur et de son importance essentielle en tant qu’être humain unique. Avoir une bonne confiance en soi c’est reconnaître ses qualités, ses ressources, ses talents… et ses faiblesses. Ça n’est pas se croire « le plus » intelligent, « le plus » créatif, … ; ce n’est pas être vaniteux et avoir un ego surdimensionné, c’est pouvoir énoncer, par exemple, que l’on est intelligent, et dans un même temps admettre que son voisin est doué des mêmes qualités ou de bien davantage. La confiance en soi permet avant tout d’être accepté dans le groupe parce qu’on s’accepte soi-même.
Discipline positive
C’est une méthode de régulation des interactions entre l’enfant et le parent qui propose de mettre en place des limites claires ET de respecter l’enfant. Elle propose d’analyser les comportements des enfants pour en chercher le but, d’identifier les émotions cachées qui peuvent en être le moteur, de chercher des solutions ensemble, de donner des responsabilités à l’enfant et de l’encourager aussi souvent que possible.
Éducation pour la santé
La prévention santé s’est progressivement orientée vers une approche plus globale de l’humain afin de développer des compétences permettant à chacun de mieux gérer sa santé, d’être mieux outillé pour faire face aux défis du quotidien. Il ne s’agit pas de prévenir un trouble en particulier, mais d’accompagner l’apprentissage et l’articulation de connaissances et d’aptitudes qui stimulent le développement de comportements favorables à la santé.
Émotion
L’émotion est un signal de notre corps qui nous indique une direction à prendre. Les émotions sont essentielles à notre fonctionnement, elles nous protègent : par exemple, si je ressens de la peur, je dois fuir ou me cacher. Il y a 4 émotions principales et universelles, qui sont la joie, la colère, la peur et la tristesse. Il est indispensable de les identifier, et d’aider l’enfant à les identifier, pour éviter qu’elles soient cachées et entraînent des comportements inappropriés.
Empathie
L’empathie, c’est la capacité à s’identifier à quelqu’un d’autre que soi-même, à ressentir et à partager ses émotions. Elle permet de mieux comprendre l’autre et d’entrer plus facilement en relation avec autrui, en lui disant par exemple : « je constate que tu es triste et je comprends pourquoi ». Elle est différente de la sympathie qui suppose un partage de sentiments et de liens affectifs.
Facteur de protection
Dans le domaine de la santé, on appelle facteur de protection une caractéristique individuelle, un comportement, une capacité qui agissent en faveur d’une meilleure santé. On peut citer par exemple le fait de savoir gérer ses émotions, d’avoir confiance en soi. Ces facteurs peuvent être développés par l’apprentissage chez chaque être humain : c’est le cas par exemple des compétences psychosociales et parentales.
Modèle systémique
Il est aujourd’hui très utilisé dans le domaine de la santé comme dans bien d’autres. Il met en évidence que nous sommes tous au carrefour d’influences diverses, qui viennent de notre environnement familial, social, éducatif, de la société, des croyances qui sont véhiculées autour de nous,… Prendre conscience de ces influences permet, si cela est nécessaire, de s’en éloigner ou de trouver les moyens de s’en défaire et de retrouver ainsi davantage son libre arbitre.
Parentalité
La parentalité est une fonction que l’on exerce en devenant parent. Elle évolue dans la relation à son enfant, elle s’adapte à sa croissance et à ses besoins. Il n’existe en français qu’un seul mot pour parler de champs différents et complémentaires. Les anglo-saxons évoquent d’un côté le « parenthood », l’évolution psychique qui permet à l’adulte de devenir parent, et d’un autre côté le « parenting », ou pratiques parentales ; à savoir comment font les parents, concrètement, pour assurer le soin et l’éducation d’un enfant. Si des difficultés du « parenthood » peuvent nécessiter un accompagnement psychothérapeutique, le « parenting » appelle à un soutien psycho-éducatif du côté des compétences parentales.
Parenté
La parenté est un fait. On est parent de son enfant soit biologiquement, par les liens du sang, soit via le droit, parce qu’on l’a adopté.
Promotion de la santé
La promotion de la santé s’est développée à la suite de l’éducation à la santé qu’elle renforce et complète. Elle n’est pas seulement appliquée aux individus, mais aux populations. La promotion de la santé peut être développée par le biais d’interventions politiques, environnementales, sociales et sociétales. Elle peut intéresser aussi bien la législation sur le travail que sur les transports ou l’agriculture ; l’idée générale est d’inclure la promotion de la santé dans toutes les dimensions politiques qui peuvent avoir un impact sur la santé de chaque individu.
Promotion de la santé mentale
C’est un processus consistant à accroître les capacités des individus à se prendre en main, à devenir acteurs de leur santé et ainsi améliorer leur santé mentale. Elle agit en améliorant les connaissances, en aidant chaque individu à identifier ses forces et ses ressources.
Renforcement positif
Faire du renforcement positif c’est complimenter ou récompenser des petits comportements du quotidien, des gestes agréables ou adaptés, des efforts que font nos enfants. Ils sont très utiles pour améliorer l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Cette démarche aide les enfants à mieux comprendre ce que l’on attend d’eux et les motive à adopter les comportements appropriés à nos valeurs éducatives.
Résilience
La résilience est la capacité à rebondir, à se reconstruire malgré des évènements difficiles, douloureux. Elle indique que l’espoir est toujours possible et nous invite à agir, pour nous-mêmes comme pour les autres, en « tuteurs » de résilience. Ceux-ci ont pour qualités de voir plutôt le côté positif des personnes, à le signaler et renforcer, à les aider à trouver en eux-mêmes les ressources qui peuvent les aider à « rebondir ».
Supervision
C’est un autre mot pour parler du rôle d’encadrement bienveillant des parents vis-à-vis de leurs enfants. Superviser, c’est prendre connaissance des centres d’intérêt et des amitiés de ses enfants, savoir où et avec qui il ou elle est, se tenir informé des émissions ou des sites internet qu’il consulte. Superviser, c’est avant tout pouvoir partager, échanger avec ses enfants autour de ce qui les intéresse, conserver la qualité de dialogue qui est la meilleure stratégie de prévention et d’harmonie familiale qui soit. Superviser, c’est aussi mettre à temps des limites face à des comportements qui pourraient devenir problématiques.