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Publication du n°466 La santé en action – Soutenir la construction des premiers liens parent-enfant

De récentes études ont mis en évidence cette réalité : les premières années de la vie de l’enfant, y compris in utero, constituent une période charnière pour son développement. Ainsi les expériences vécues au tout début de l’existence, positives ou négatives, ont un impact plus tard sur la santé physique et mentale des individus, sur leur bien-être social et affectif. Ce dossier de La Santé en action partage les dernières connaissances scientifiques, produites notamment par la psychologie et les neurosciences. Il donne un éclairage sur les interventions apportant un soutien aux parents dans la construction d’interactions chaleureuses, stimulantes et répondant aux besoins fondamentaux des tout-petits. En effet, l’enfant a besoin de créer avec la/les personnes qui prennent soin de lui un lien d’attachement sécurisant, fondamental pour grandir dans la confiance et renforcer sa capacité à faire face à l’adversité dans le futur.

Sommaire :

LA SANTÉ EN ACTION – Nº466 – MAI 2024

Soutenir la construction des premiers liens parents-enfants
4 _ Justine Trompette, Maud Gorza,Thierry Cardoso, Emmanuel Devouche, Rebecca Shankland

CE QUI SE JOUE AU DÉBUT DE LA VIE : ÉTAT DES CONNAISSANCES
Les interactions précoces de qualité, rempart essentiel contre les expériences négatives de l’enfance
5 _ Justine Trompette, Maud Gorza, Thierry Cardoso

1000 premiers jours : sécuriser les parents pour sécuriser l’enfant
9 _ Entretien avec Boris Cyrulnik, Thierry Cardoso

« Soins attentifs » pour la petite enfance : ce que préconise l’Organisation mondiale de la santé
12 _ Résumé en français du rapportde l’OMS publié avec l’aval de l’institution internationale

Le rôle primordial des interactions précoces dans la fabrication des premiers liens
14 _ Emmanuel Devouche, Gisèle Apter

L’ARRIVÉE DU NOUVEAU-NÉ, SOURCE DE DIFFICULTÉS POUR LES PARENTS
Quand les vulnérabilités parentales pèsent sur la qualité de la relation
17 _ Gisèle Apter, Lisa Vitte, Emmanuel Devouche

Entourer les parents pour prévenir l’épuisement parental
21 _ Rebecca Shankland, Aurélie Paldacci

TOUR D’HORIZON DES INTERVENTIONS AU CHEVET DE LA FAMILLE
Visites à domicile Panjo : un accompagnement au plus près de la famille et du nouveau‑né
24 _ Entretien avec Salima Taymi, Bénédicte Popineau, Laure-Anne Estebanez

« L’arrivée d’un enfant bouscule l’organisation familiale »
28 _ Entretien avec Géraldine Rentmeister, Alexia Charpentier, Marie Quintin, Franceline Berlot

« L’enjeu est de créer une relation de confiance entre la professionnelle et la famille »
30 _ Entretien avec Jean-Louis Gerhard

FAIRE ÉVOLUER LES PRATIQUES PROFESSIONNELLES ET LES ENCADRER
« Prendre soin de soi pour mieux prendre soin des autres »
33 _ Entretien avec Thierry Cardoso

Des repères solides pour déployer les interventions de prévention précoce à domicile
35 _ Justine Trompette

RESSOURCES DOCUMENTAIRES
Pour en savoir plus
38 _ Laetitia Haroutunian

 

Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant

Dans la continuité des travaux menés par le Comité d’orientation des Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant, le ministère chargé de la Santé et de la Prévention dévoile ce 24 mai la Feuille de route Pédiatrie et santé de l’enfant 2024-2030. En 4 axes phares, son ambition s’articule autour de nouvelles perspectives pour améliorer la prévention, l’organisation et la prise en charge sanitaire, notamment en matière de santé mentale, et investir dans la recherche :

  • AXE 1 : Investir durablement dans la prévention auprès des parents, des enfants et adolescents
  • AXE 2 : Améliorer l’organisation et la prise en charge sanitaire des jeunes
  • AXE 3 : Améliorer plus spécifiquement la prise en charge et la réponse en matière de santé mentale des enfants et adolescents
  • AXE 4 :Faire de la France une nation leader dans la recherche et l’innovation en pédiatrie et santé de l’enfant

La préparation des Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant s’est appuyée sur un comité d’orientation rassemblant 22 experts, professionnels de santé et représentants des usagers, qui exprimaient les différentes facettes et sensibilités du sujet.

Le fil conducteur à l’ensemble des réflexions animées par les 22 membres du Comité d’Orientation a été l’intérêt supérieur de l’enfant, en partant de ses besoins pour déterminer les conditions d’amélioration de
sa prise en charge par le système de santé et les professionnels qui le font vivre.

Le 23 avril 2024, Christèle Gras Le Guen et Adrien Taquet, entourés des membres du comité d’orientation, ont remis leur rapport « Investir dans la santé de l’enfant : une urgence nationale » à Frédéric
Valletoux, ministre chargé de la Santé et de la Prévention.

Ce rapport est le fruit d’un vaste processus de concertation qui s’est traduit par l’organisation de 23 tables rondes, 121 auditions, et la remontée de 2000 contributions écrites émanant d’organisations professionnelles, syndicales, associatives, ainsi que de professionnels de santé ou de patients individuellement. Des enfants ont également apporté leur contribution.

Réunies le 24 mai 2024, les Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant ont réuni experts et témoins pour interroger les enjeux relatifs à ces thématiques, et tracer des ambitions pour l’avenir.

L’utilisation des écrans en contexte scolaire et la santé des jeunes de moins de 25 ans : effets sur la cognition (Synthèse)

Institut national de santé publique du Québec – Février 2024
Tania TREMBLAY et Julie LAFOREST

L’Institut national de santé publique du Québec est le centre d’expertise et de référence en matière de santé publique au Québec.

La synthèse de connaissances proposée porte sur les effets de l’usage des écrans en contexte scolaire sur la cognition des jeunes. Cette synthèse propose plus précisément un recensement d’études publiées sur les effets de la présence et de l’utilisation — à des fins personnelles et pédagogiques pour lire ou écrire — des appareils numériques individuels en classe.

Elle a été élaborée à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux dans le cadre d’un projet spécial découlant de la Stratégie québécoise sur l’utilisation des écrans et la santé des jeunes 2022-2025. La présente publication s’inscrit dans l’orientation 4 de la Stratégie, soit le suivi, la recherche et la formation.

Ce document s’adresse à tous les professionnels en santé publique et leurs partenaires appelés à intervenir sur la réduction des risques liés à l’utilisation des écrans en milieu scolaire.

L’A.B.C. des émotions – 2e éd.: Comment développer son intelligence émotionnelle (Ouvrage)

Editions Interéditions – Janvier 2024
Claude STEINER

Ce guide d’auto-coaching vous donne les moyens d’apprendre à lire vos émotions et à mieux comprendre vos sentiments comme ceux des autres.

Positives ou négatives, ce sont les émotions qui sont nos moteurs internes et qui nous font bouger. Ce sont elles aussi qui font bouger les autres. Nous ne pouvons pas nous soustraire à leurs énergies. Autant mieux les connaître, car une fois identifiées et acceptées, nous pouvons leur donner une réponse pertinente et comprendre leur origine ou leur signification. Elles deviennent ainsi source de bienveillance, d’autonomie et de force.

Couverture du livre "L'A.B.C. des émotions" de Claude Steiner

#Emotions #IntelligenceEmotionnelle #CPS

Développer les compétences psychosociales à l’école – Osons la communication non violente ! (Ouvrage)

Editions Canopé – Collection « Bien vivre l’école » – Novembre 2023
Catherine GUEGUEN, Catherine SCHMIDER, Véronique GASPARD

Qu’est-ce que la Communication NonViolente* (CNV) ? Comment peut-elle concourir au bien-être à l’école ? Comment la mettre en œuvre concrètement ?
A destination des enseignants et directeurs d’écoles ou chefs d’établissements scolaires, cet ouvrage montre, de façon simple et illustrée comment la CNV peut être mobilisée au quotidien par la communauté éducative pour développer ses compétences psychosociales et celles des élèves.

Découvrez :

  • un panorama des recherches sur les neurosciences affectives et sociales pour mieux comprendre la place de l’empathie et de la qualité relationnelle dans le développement émotionnel et cognitif ;
  • une présentation de la CNV et l’intérêt de prendre compte les besoins et émotions ;
  • comment développer l’écoute empathique et l’autoempathie à travers 15 témoignages présentés sous forme de bandes dessinées.

couverture du livre développer les cps à l'école

#CommunicationNonViolente #CompétencesPsychosociales #CPS #CNV

Premiers jours de l’enfant : un temps de plus en plus sanctuarisé par les pères via le congé de paternité

DREES – Études et Résultats – N°1275 – Juillet 2023
Hélène GUEDJ, Marie-Clémence LE PAPE

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur les congés pris par les parents à l’occasion de la naissance d’un enfant. Elle présente des résultats inédits sur l’évolution des pratiques entre 2013 et 2021 en termes de recours, durée et périodes de ces congés parmi les parents dont le plus jeune enfant a moins de 3 ans. Elle livre également des premiers constats sur la réforme du congé de paternité intervenue en juillet 2021.

Visuel de l'étude Premiers jours de l’enfant : un temps de plus en plus sanctuarisé par les pères via le congé de paternité

 

Accompagner le développement des compétences psychosociales des 0-6 ans

IREPS Auvergne Rhône Alpes – 2023

Cette synthèse d’expériences offre des savoirs d’intervention utiles à la pratique pour travailler les compétences psychosociales avec les plus petits.
Elle s’adresse aux professionnels de la petite enfance et se concentre en particulier sur les compétences émotionnelles (comme comprendre les émotions, les exprimer).
Issue de savoirs professionnels accompagnés par des éléments de littérature, elle est le résultat du recueil d’expériences de professionnels intervenant sur la ville de Gerzat (Puy-de-Dôme) auprès des enfants de 0 à 6 ans.

Enfants connectés, parents déboussolés

HAZA-PERY Marion, ROHMER Thomas – Yapaka.be – 2023

Les auteurs, tous deux experts dans les domaines de la parentalité, de l’éducation numérique, interrogent l’impact anxiogène des injonctions contemporaines adressées aux parents concernant l’éducation au numérique (informations contradictoires, interdits et consignes préventives…). Ils leurs proposent une nouvelle voie pour les accompagner dans la recherche de solutions ajustées à leur réalité, soutenant l’autonomie de l’enfant et replaçant le dialogue familial au centre.

Repenser la place des pères

CASTELAIN MEUNIER Christine – Yapaka.be – 2023

L’auteure, sociologue au CNRS, à l’Ecole des hautes études en sciences sociales explore la question de la paternité et de la place du père. C’est désormais la construction du lien à l’enfant et sa continuité qui font le père, dans l’interaction et la négociation des places et des rôles entre les parents. La paternité relationnelle choisie, impliquée se substitue à la paternité institutionnelle imposée qui était définie par des rôles et des fonctions très différenciés entre l’homme et la femme. Dans les configurations familiales plurielles, les pères s’inventent et s’impliquent aujourd’hui comme ils ne l’ont jamais fait. Cette évolution de la place des pères reste cependant délicate en regard d’une société qui se réfère encore à la prévalence du chef de famille, à l’inégalité des salaires, à l’idéal viril traditionnel au sein des entreprises… Egalement dans l’univers de la naissance, de la petite enfance, du soin et de l’éducation, les stéréotypes et la primauté de la mère demeurent ancrés dans les mentalités et les pratiques professionnelles. Ouvrir la place aux pères et prendre soin de la paternité relèvent d’un défi collectif et professionnel pour accompagner ces changements au profit de l’enfant, de la mère et du père. [résumé éditeur]

61 p.

Évaluation de l’efficacité du programme de soutien aux familles et à la parentalité 6-11 ans, en comparaison à une intervention minimale de parentalité

Santé Publique France – Juin 2023

Cette étude visait à mesurer l’efficacité du  » Programme de soutien aux familles et à la parentalité « PSFP 6-11 ans, en comparaison à une intervention minimale d’informations sur la parentalité, avecmesures répétées : avant l’intervention (T0), 1 mois après (T1) et 6 mois après (T2). Il s’agissait demesurer l’évolution des comportements et des compétences psychosociales des enfants, de mesurer l’évolution des pratiques parentales, l’anxiété/stress du parent et le bien-être des enfants, ainsi que le temps passé devant les écrans par les enfants.

Cette évaluation a été menée par Santé publique France entre 2017 et 2019, dans une vingtaine de villes en France (dont 2 sur l’île de La Réunion). Des effets significativement différents entre le groupe PSFP et le groupe Contrôle, à la faveur dugroupe PSFP, ont été retrouvés 1 mois après la fin du programme (évolution entre T0 et T1) sur l’hyperactivité de l’enfant, les troubles du comportement de l’enfant, l’engagement parental, l’augmentationdu bien-être de l’enfant et la santé mentale des parents. Ces effets se sont maintenus 6 mois après l’intervention (évolution entre T0 et T2) sur les troubles ducomportement et le bien-être de l’enfant. Les indicateurs de processus ont confirmé la bonne adaptation de PSFP en France.

Aujourd’hui, PSFP 6-11 est implanté dans 12 régions françaises. Afin de garantir la qualité du programme et son maintien dans le temps sur l’ensemble du territoire, un protocole du suivi de son déploiement a été mis en place par Santé publique France. (Résumé éditeur)

5 p.